Depuis notre enfance, nos parents rêvent pour nous et bien sûr pour eux aussi. Ils nous mettent dans les meilleures écoles, essaient de nous offrir les conditions favorables pour faire de nous de bonnes personnes. Ils nous inculquent leurs valeurs et celles de la société dans laquelle ils vivent et de la religion qu'ils portent dans leur coeur. Ils nous donnent les outils qu'ils jugent nécessaires à notre évolution et indispensables à notre réussite. Ils le font selon le niveau d'études qu'ils ont acquis, selon leurs connaissances et surtout selon leur niveau de conscience qu'ils ont atteint à travers leurs expériences de la vie et les leçons qu'ils ont tirées de ces expériences. N'oublions pas aussi leurs frustrations, leurs déceptions et les peurs qui les ont façonnées. Malheureusement ces derniers ont un tel impact sur la vie des gens que c'est cela qui se transmet en premier aux enfants. Les peurs.
Les parents oublient que dans leurs legs, des peurs s'infiltrent comme du poison et s'incrustent dans leur esprit et le conditionnent.
Les enfants grandissent et avec eux des rêves certes, mais aussi des angoisses, celles enfouies dans leur inconscient individuel et collectif. Elles sont insaisissables et souvent indescriptibles. Nos enfants ont appris à rêver tout en oubliant ce qui pourrait entraver ces rêves et leur fait obstacle. La peur, l'angoisse.
La peur est née avec l'humanité et depuis elle ne cesse de l'accompagner. Elle est salutaire parfois mais surtout handicapante quand elle nous empêche de nous réaliser. La peur a alimenté beaucoup d'hisoires, de mythes, de contes, de romans, de nouvelles, presque tous les auteurs en ont parlé parce qu'elle fait partie de la vie de chaque être humain.
Si vous l'avez remarqué, nos parents ne nous expliquent pas la peur, ils ne nous la démystifient pas, parce qu'eux mêmes ne comprennent pas le sens de leur peur. Ils la refoulent souvent.
Quand j'étais enfant, j'avais souvent peur et je n'arrivais pas à l'exorciser. Suite à une visite à un cimetière, j'ai découvert qu'il y avait la mort, cela a bouleversé mon enfance et ma nonchalance. Je savais qu'un jour j'allais mourir malgré les vaines explications que mes parents se forçaient à me donner au sujet de celle-ci: que je ne pouvais pas mourir car j'étais encore jeune... et pourtant, dans mon rêve se pointait toujours ce squelette habillé de noir et portant une faucheuse. Je ne pouvais plus dormir. Au fur et à mesure du temps je devais comprendre cette peur afin de la cerner et de continuer mon chemin en paix. Je ne voulais pas la refouler, car je savais qu'elle allait m'attendre quelque part dans un tournant.
Durant mon parcours, j'ai porté ma peur de la mort en moi en toute conscience. J'ai compris que toutes nos peurs sont reliées à celle de la mort, de l'Inconnu. La peur du rejet, la peur du ridicule, la peur des autres, la peur de souffrir, toutes se rejoignent .... Si on remonte plus loin dans le temps, on trouve que la racine de celles-ci est ancrée dans la Mort et les départs sauf pour quelques tribus ou sociétés pour lesquels la mort était une occasion pour célébrer leur joie, Malheureusement personne n'en est est revenu pour nous expliquer s'il fallait vraiment en avoir peur ou s'en réjouir.
La peur est une illusion alimentée par des illusions. La reconnaître, c'est se libérer de son joug, c'est créer la vie, c'est avoir des ailes et voler plus haut afin de mieux voir et de mieux se réaliser. C'est profiter des cadeaux que Dieu nous met sur notre chemin.
Alors apprenons à nos enfants à exorciser leurs peurs quand il est encore tôt, cela les aidera à avoir confiance en la vie, à avancer vers elle en toute majesté. Ainsi, ils comprendront que tout ce qui leur arrive est là pour les faire évoluer et grandir.
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