vendredi 24 mai 2013

Ceux qui s’en vont ceux qui nous laissent….




Ceux qui s’en vont ceux qui nous laissent….
                    "Ginette Reno"                      



J’ai livré tant de guerres et de batailles, mais toi maman, je n’ai pas réussi à te garder auprès de moi. Je t’ai laissée partir ce soir-là. Et cette fois-là, c’était toi qui partais sans moi.
 


Maman,


Tu sais certainement combien tu me manques. Après ton départ, j’avais l’impression d’être propulsée dans le vide. Je me sentais loin de la vie et de moi-même.


 J’essayais de te rejoindre dans mon passé afin de te retrouver. Le présent  et l’avenir n’existaient plus pour moi. Je n’étais pas habituée à faire mes pas sans toi. Tu étais toujours là même quand j’étais loin, témoin de mes hauts et de mes bas. J’avais peur de faire d’autres pas sans toi. J’avais décidé de tout quitter un jour d’été, de repartir loin de mon pays, oui encore une fois. Peut-être qu’inconsciemment  je n’avais trouvé que ce geste pour mourir un peu, et espérer renaître auprès de toi, être de nouveau baignée dans ton immense amour. Partir pour mieux mourir puisque ton départ m’avait dépouillée de tout, même de mes rêves. Partir pour mieux te retrouver devant moi,  à m’accueillir dans chacun de mes pas comme la première fois.

Tu aimais la vie bien plus que moi, mais ce sont ceux qui aiment la vie qui partent parfois les premiers. J’aurais aimé te la donner, la mienne, mais tu n’en aurais pas voulu, parce que je comptais plus que ta vie.

Sans toi maman, je me sens seule, toujours. J’ai besoin de ton rire, de tes baisers, de tes mots et d’entendre tes prières. Si  je t’écris aujourd’hui c’est pour te dire que là où je serai, c’est pour toi que je le fais, pour te garder au fond de mon âme, pour que tu vives éternellement et que je puisse vivre avec toi éternellement.

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