Ceux qui s’en vont ceux qui nous laissent….
"Ginette Reno"
J’ai
livré tant de guerres et de batailles, mais toi maman, je n’ai pas réussi à te
garder auprès de moi. Je t’ai laissée partir ce soir-là. Et cette fois-là,
c’était toi qui partais sans moi.
Maman,
Tu sais
certainement combien tu me manques. Après ton départ, j’avais l’impression
d’être propulsée dans le vide. Je me sentais loin de la vie et de moi-même.
J’essayais de te rejoindre dans mon passé
afin de te retrouver. Le présent et l’avenir n’existaient plus pour moi.
Je n’étais pas habituée à faire mes pas sans toi. Tu étais toujours là même
quand j’étais loin, témoin de mes hauts et de mes bas. J’avais peur de faire
d’autres pas sans toi. J’avais décidé de tout quitter un jour d’été, de
repartir loin de mon pays, oui encore une fois. Peut-être
qu’inconsciemment je n’avais trouvé que ce geste pour mourir un peu, et
espérer renaître auprès de toi, être de nouveau baignée dans ton immense amour.
Partir pour mieux mourir puisque ton départ m’avait dépouillée de tout, même de
mes rêves. Partir pour mieux te retrouver devant moi, à m’accueillir dans
chacun de mes pas comme la première fois.
Tu aimais la vie bien plus que moi, mais ce sont
ceux qui aiment la vie qui partent parfois les premiers. J’aurais aimé te la
donner, la mienne, mais tu n’en aurais pas voulu, parce que je comptais plus
que ta vie.
Sans toi maman, je me sens seule, toujours. J’ai
besoin de ton rire, de tes baisers, de tes mots et d’entendre tes prières. Si
je t’écris aujourd’hui c’est pour te dire que là où je serai, c’est pour
toi que je le fais, pour te garder au fond de mon âme, pour que tu vives
éternellement et que je puisse vivre avec toi éternellement.
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