samedi 25 mai 2013

L’enfant exilé


L’enfant exilé


Un rêve dans le cœur, une casquette sur la tête et une valise à la main,

Il attendait sur le quai, un train ou peut-être quelqu’un.

Il était jeune et semblait venir de loin.

De ses pays où il n’y a plus de matins,

Où il n’a plus de copains.

Je sais, il n’a plus peur de rien.

Mais quand survient la nuit,

une blessure engourdie resurgit.

Empoigne son cœur et brûle l’oubli.

Exilé, il ramasse dans le vent les cendres d’une patrie,

Et se souvientd’un Dôme et de la Vierge Marie.

Naufragé d’une haine, il avale sa mort et réinvente la vie.

À l’écart de tout, sa casquette sur la tête et sa valise à la main,

L’enfants’en va rejoindre un ange là-bas,

Il se recueille à l’ombre de sa douleur,

Le verbe silencieux irradie son cœur,

L’ange apaise son chagrin,

Et le repos engage son âme cicatrisée vers son destin.

Une casquette sur la tête, un livre à la main,

Petit enfant de ce siècle et des siècles à venir,

Au-delà des morts tu ressusciteras

et au-delà de leurs lois tu resteras libre et souverain.

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