dimanche 26 mai 2013

Harem et sultan


 

Ton amour pour moi est censuré, par les grammairiens, par les linguistes et les puristes. Ta présence dans mon regard est censurée, dans mes livres et dans ma vie. Comment puis-je t’aimer en présence de mon geôlier? Il me plaisait à  croire que l’amour ouvrait sur une autre vie, mais toutes les routes qui mènent à ton amour me sont confisquées.

samedi 25 mai 2013

L’enfant exilé


L’enfant exilé


Un rêve dans le cœur, une casquette sur la tête et une valise à la main,

Il attendait sur le quai, un train ou peut-être quelqu’un.

Il était jeune et semblait venir de loin.

De ses pays où il n’y a plus de matins,

Où il n’a plus de copains.

vendredi 24 mai 2013

Ceux qui s’en vont ceux qui nous laissent….




Ceux qui s’en vont ceux qui nous laissent….
                    "Ginette Reno"                      



J’ai livré tant de guerres et de batailles, mais toi maman, je n’ai pas réussi à te garder auprès de moi. Je t’ai laissée partir ce soir-là. Et cette fois-là, c’était toi qui partais sans moi.
 


Maman,


Tu sais certainement combien tu me manques. Après ton départ, j’avais l’impression d’être propulsée dans le vide. Je me sentais loin de la vie et de moi-même.


mercredi 22 mai 2013

Parution de : «Amin Maalouf. Le voyage initiatique dans Léon l'Africain..» de Soumaya NEGGAZ


Parution de : «Amin Maalouf. Le voyage initiatique dans Léon l'Africain..» de Soumaya NEGGAZ




eMarrakech - Notre collègue Soumaya Neggaz, docteur en littérature française de l’Université Laval et responsable culturelle du Carrefour Sésame de Québec, vient de publier un livre intitulé : « Amin Maalouf. Le voyage initiatique dans Léon l'Africain, Samarcande et Le Rocher de Tanios ». Le livre est édité en France aux éditions l'Harmattan.

« l’ouvrage analyse la juxtaposition brutale de mondes contrastés, l'Orient et l'Occident» et la quête d’une unité et d’une identité dans l’espace et le temps. Le livre vient démontrer que la connaissance de soi est une connaissance de l'Autre. Que l'amour et l'amitié et même l'expérience de la souffrance abolissent les frontières qui nous emprisonnent et nous offrent un espace infiniment grand et harmonieux.

Selon l’auteur : «Quelle que soit l’époque ou le lieu, l’initiation est un thème universel» et «à l’instar des protagonistes de Maalouf, nous sommes tous à la recherche de notre Graal, qu’il s’agisse d’un bonheur, d’un rêve ou de la réconciliation avec nous-mêmes». Elle ajoute : « les voies sont en effet différentes, mais l’essentiel c’est d’atteindre le trésor que nous portons en nous, pour nous et pour les autres».

Une lettre à Shéhérazade


                                                                        à Bagdad

 



Si je t’écris aujourd’hui, c’est parce que ton visage me manque et les échos de ta voix aussi.

Je suis loin de toi, loin de ton ciel et pourtant si près.

Chaque soir je me recueille en silence et je prie. Je sais, les cris déchirent tes nuits, éparpillent les étoiles de tes mille et un étés, et des rivières de seins ensanglantés traversent tes palais.

Tu sais, je ne dors plus, je ne rêve plus, je m’affaisse dans mon lit les joues baignées de larmes, la tête incendiée.

L’écriture qui exorcise l’exil: le cas de Tahar Benjelloun

L’écriture qui exorcise l’exil: le cas de Tahar Benjelloun






Soumaya NEGGAZ - L’exil et la solitude chez T. Benjelloun sont deux entités inséparables. À peine débarqué en France en 1971, pour son doctorat, il se sent seul, il est pénétré par une prise de conscience douloureuse de non appartenance et de déracinement.

Pour fuir cette affreuse réalité, cet univers qui tolère mal l’étranger, le différent, T. Benjelloun choisit d’écrire, il dit : «c’est le sang de l’exil qui me dicte ces syllabes».